Posté le 28 mai 2019 | |
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Catégorie : Santé |
Avec 13 cycles par an pendant 35 ans en moyenne, une femme aura utilisé au cours de sa vie plus de 10 000 protections hygiéniques (serviettes, tampons et protèges slips confondus). Quand on sait que ces produits ne sont pas recyclables et sont composés de substances chimiques, on se dit qu’il serait bon de trouver des alternatives. Bonne nouvelle : il y en a ! Et à moindre coût.
Le premier problème auquel on fait face lorsque l’on se sert de ces produits est le côté santé. Que ce soit pour les tampons, les serviettes ou les protèges slips, on retrouve bon nombre de substances que personne n’aurait envie d’ingurgiter si on leur demandait. Et pourtant, l’industrie les propose aux femmes ! Pour qu’ils soient toujours plus absorbants, on y retrouve chlore, phtalates, aluminium, alcools, additifs de parfum, pesticides, hydrocarbures… La liste est longue.
Une étude de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a indiqué qu’un certain nombre de ces substances étaient des perturbateurs endocriniens suspectés. Parmi elles, du BMHHCA (parfum de synthèse allergène), des HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques, cancérogène et perturbateur du système immunitaire) ou encore des pesticides (notamment du glyphosate, présent dans l’herbicide Roundup).
Alors pourquoi continuons-nous à utiliser ces produits ? Comme toujours, le manque d’information de la population rentre en jeu. En effet, aussi incroyable que cela puisse paraître, les grandes marques n’ont pas l’obligation de donner la composition de leurs produits. Incroyable, lorsque l’on connaît les difficultés de beaucoup de femmes à notre époque pour concevoir un enfant. Je n’ose imaginer que l’on continuerait d’acheter ce genre de choses avec écrit dans la composition « présence de pesticides et d’hydrocarbures ». Et pourtant…
Parmi tous ces composants, on retrouve notamment du chlore et du viscose. Le premier sert uniquement à rendre le produit blanc, afin de l’associer à une certaine pureté. Le second est une matière artificielle permettant là encore de devenir le plus absorbant possible. C’est dans l’association de ces deux substances que le danger est probablement le plus élevé. En effet, la réaction chimique forme de la dioxine, substance toxique, qui se forme également lors de la combustion de matériaux ou d’énergie fossile.
Présent majoritairement dans notre alimentation, la dioxine a été responsable de plusieurs scandales depuis quelques dizaines d’années. Les traces de dioxine relevées dans les tampons sont infimes. Mais le corps ne les éliminant pas, la moindre matière en devient, potentiellement, extrêmement nocive.
Greenpeace a acté que « la dioxine est l’une des substances synthétiques les plus toxiques jamais étudiée ». Les retombées pour les femmes sont lourdes. Outre les difficultés (voire incapacité) à mener une grossesse à terme et une fertilité amoindrie, les risques d’endométriose (présence de muqueuse de l’utérus en dehors de la cavité utérine), de dysfonctionnements ovariens et de changements hormonaux sont avérés. L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) considère cette substance comme cancérigène.
Dernière problématique vis-à-vis de l’utilisation des tampons : le SCT (Syndrome du choc toxique). Contrairement aux paragraphes précédents, la composition des tampons n’est, à priori, pas liée à cette maladie. C’est la mauvaise utilisation et le non-respect des règles d’hygiène qui est en cause. Cette maladie, liée à une bactérie (le staphylocoque doré), est aussi rare (entre 1 et 9 femmes touchées sur 100 000) que grave (maladie pouvant entraîner paralysie ou amputation et potentiellement mortelle).
Le nombre de déchets que ces habitudes de consommation engendrent est également non négligeable. Ces déchets, bien entendu non recyclables, se retrouvent au même titre que le plastique à déverser des matières nocives à différents endroits : nappes phréatiques, rivières, océans, etc.
Ces déchets ont un impact significatif. Une serviette hygiénique met entre 500 et 800 ans à se décomposer, c’est plus qu’une bouteille en plastique ! Et comme beaucoup d’autres déchets, les animaux marins en font les frais. Ils ingèrent ces détritus, ce qui bloque leur système digestif et entraîne leur mort.
A tout problème une solution. En premier lieu, la culotte Fempo semble répondre à tous les critères. C’est une culotte absorbante qui est conçue pour être portée seule, sans avoir en parallèle l’utilisation d’un tampon ou autre coupe menstruelle. Développée par une marque française, elle promet 12h de protection, soit une journée entière de tranquillité, sans aucune gêne particulière. Je vous avoue ne pas les avoir testées et vous comprendrez facilement pourquoi, mais sur le papier, cela semble plutôt séduisant !
Autre solution, les Serviettes Hygiéniques Lavables (SHL) ! Les SHL, faites en coton bio, n’ont aucun impact négatif sur notre santé. Et elles sont réutilisables ! L’entreprise nantaise Marcia Créations par exemple en produit. Elles estiment à 6 ou 8 ans leur durée de vie, ce qui évite un nombre considérable de déchets, mais c’est aussi des économies ! Pour une femme utilisant des protections jetables, il est estimé que le coût total pour une durée de 35 ans en moyenne est de 2500 à 5000€. Les SHL coûte entre 450 et 750€ pour la même période.
Une fois encore, on se rend compte que des solutions existent et sont bénéfiques à tous niveaux. Vivre en meilleur santé, en étant plus respectueux de la planète. Et en dépensant moins et mieux ! L’avantage économique est assez clair. Et en décidant de mettre notre argent dans des petites entreprises locales, on soutient des créatrices ayant des choix éthiques dans leurs conditions de travail et des matériaux qu’elles utilisent.
Bravo pour cet article
Y a pas mal de communication à ce sujet pour convaincre les femmes enlever leur craintes prouver leur efficacité. Vous allez y arriver
Les objets sont faits pour être utilisés.
Les personnes sont faites pour être aimées.
Le monde va mal car on utilise les personnes et on aime les objets.
Emeric, 30 ans, marié et père de deux monstrueuses adorables petites filles, Anna (8 ans) et Rose (3 ans). Voilà pour la présentation générale !
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