Posté le 26 septembre 2019 | |
5min | |
Catégorie : Santé |
Connaissez-vous cette célèbre phrase de Nietzsche qui dit: « Tout ce qui ne te tue pas te rend plus fort » ? Elle illustre et résume parfaitement l’idée de cet article. Maintenant, imaginez… Au beau milieu de la forêt, vous vous retrouvez seul face à un loup agressif. Quelles possibilités avez-vous ? Combattre ou fuir. Pour permettre ces deux actions de survie vis-à-vis d’un environnement potentiellement dangereux, que l’on nommera stimulus, notre corps est parfaitement équipé.
L’ensemble des réactions physiologiques se produisant en réponse à un stimulus se nomment « stress ». Notre quotidien nous y expose directement : variation de température, marcher, courir, activité professionnelle, conduire une voiture, traverser une route en ville, etc. Ce n’est seulement que la réaction d’adaptation du corps à un environnement dangereux ou perçu comme dangereux. Il est tout sauf négatif, il est vital.
La capacité d’adaptation à son environnement est une des caractéristiques propres au vivant. Un caillou n’est pas vivant, il ne s’adapte pas. Elle nous permet de réfléchir, de nous mouvoir, d’agir, de réagir en fonction des contraintes extérieures.
Cette capacité à se « stresser » est différente d’un individu à un autre. Elle est déterminée génétiquement à la naissance et varie au cours de la vie en fonction de nombreux paramètres du mode de vie. C’est notre état de santé, de vitalité qui détermine la force de l’organisme à s’adapter. En plus de cela :
Par contre, une fonction sollicitée à une juste mesure et accompagnée de phase de repos se maintient voire se renforce ! Ici, on peut parler de « bon stress ».
C’est le principe de l’entraînement, décrit par notre loi de l’Hormèse :
On parle aussi de « sur-compensation » ou de « renforcement ». Pour illustrer ce propos, prenons l’exemple d’un sprinter qui court le 100 mètres en 15 secondes. En effectuant des sprints assez régulièrement à une intensité proche de sa limite, il pourra espérer à terme le courir en 14 sec, puis en 13 sec, etc.
A ce moment-là, à part l’aspect sportif, vous vous demandez en quoi cela peut-il vraiment vous être utile.
La réaction d’adaptation physiologique primaire est dite « non-spécifique » ; c’est-à-dire que peu importe le stimulus, la réponse de stress sera, au départ, toujours la même : boost d’adrénaline de noradrénaline et de cortisol… Qui se traduit par une augmentation du rythme cardiaque, de la focalisation, de « l’énergie »…
On sait que si on « stresse » notre organisme à la limite de sa capacité à s’adapter, il y a lors de la phase de repos, un renforcement de la fonction. La réaction primaire étant non-spécifique au stimulus, c’est toute notre capacité à répondre aux stimulus en général, notre santé et notre vitalité qui s’en trouvera améliorée.
Avec l’Hormèse, l’objectif est d’amener le corps à la limite de sa capacité d’adaptation dans des fourchettes d’intensité les plus élevées possible, voire maximale, donc de durée courte.
Nombre des stimulus rencontrés dans notre quotidien sont peu intenses mais très nombreux et permanents. Nous sommes bombardés de stimulations, d’informations, de taches à réaliser, de pressions qui, accumulées les unes avec les autres sollicitent fortement notre adaptation. Est-alors provoqué au sein de l’organisme un stress dit « chronique », et qui, à terme, nous fait tendre vers l’épuisement de la fonction.
De plus, les stress provoqués ne sont pas « utilisés » par le corps pour combattre ou fuir le stimulus car nous les vivons la plupart du temps assis sur une chaise dans une pièce à 21°, les yeux rivés sur un écran. Ainsi, nous nous retrouvons avec des niveaux de « stress » élevés et « non-dépensés », favorisant l’émergence d’états pathologiques.
Ces expositions hormétiques ont pour vocation d’être intenses mais courtes et peu nombreuses. Ainsi, elles provoquent des stress dit « aigües » ayant l’avantage de peu fatiguer l’organisme mais de provoquer lors de la phase de repos une surcompensation, un renforcement important de la fonction de stress. D’ailleurs, ils sont directement « utilisés » pour répondre au stimulus, induisant un meilleur retour à un état normal de repos une fois le stimulus terminé.
Il y a différents types d’expositions hormétiques : le froid (ma préférée !), le chaud, l’activité physique, la faim (jeûne), l‘apnée, certains poisons…
Chaque type d’exposition sera détaillé dans les prochains articles afin de permettre une meilleure appréhension de la mise en pratique, plus spécifiquement.
Ces techniques nous amènent à nous dépasser et à sortir de notre zone de confort. Ainsi, sur un plan psychique, on peut observer un gain de confiance et d’estime de soi. Également, une capacité accrue à se discipliner, car comme vous pouvez vous en douter, la décision de rentrer dans un bain froid sans faire marche arrière n’est vraiment pas facile à prendre !
Est-ce accessible à tous ? Tout le monde peut s’exposer. Du petit enfant au grand-père de 80 ans. Il suffit seulement d’adapter la durée et l’intensité du stimulus à la capacité d’adaptation de l’individu, à sa vitalité.
L’objectif de cet article et des suivants n’est pas de vous amener dans des situations dangereuses. Il ne doit y avoir aucun réel malaise. Ecoutez-vous, fiez-vous à votre ressenti, votre corps a toujours raison. Les expositions doivent se faire dans la limite de la capacité d’adaptation de chacun et celle-ci est INDIVIDUELLE. On peut foncer comme un bourrin (ce que j’ai fait) mais le risque de se prendre un mur est plus grand. Pour éviter cela, commencez facile et augmentez la difficulté petit à petit (ce que je recommande) ! Mais pour apprendre à se connaître et appréhender ses limites, il va très certainement falloir passer par des moments où on les dépasse.
Il est pour l’humain contre-intuitif de s’imposer de tels inconforts. Nous sommes indexés sur la recherche du confort, dans un but de survie. Notre corps nous pousse en permanence à fuir ces inconforts. Cependant, avant l’avènement de l’actuelle société de l’hyper-confort à tous prix, il était nécessaire de passer par un inconfort pour obtenir du confort. Ce n’est plus le cas. Pourtant, notre physiologie a évolué et s’est forgée avec.
Elle a besoin de ces phases de jeûne, de froid, de chaud, d’activité physique pour fonctionner correctement. Notre santé et notre vitalité en dépend. Il est donc de notre responsabilité de nous sortir le plus possible de notre confort, pour se renforcer, vivre mieux, et arrêter d’adapter notre environnement à nos faiblesses (chauffage tout l’hiver, utilisation excessive de la voiture, manger toutes les 2h, etc.). On sous-estime énormément les capacités de nos organismes et on imagine à peine ce que ceux-ci peuvent nous donner.
Le plus difficile est donc de passer à l’action et de prendre la décision de rentrer dans l’inconfort.
Pour savoir comment passer de la théorie à la pratique, venez découvrir les articles suivants mis en ligne prochainement !
RAPPEL
Attention, les articles de Simon ne seront jamais des prescriptions médicales, il est nécessaire de prendre ses précautions avec tout ce qu’il saura vous présenter. Ces articles sont faits pour découvrir des sujets bien souvent méconnus, dans le but de les approfondir et les tester vous-même si ceux-ci vous intéressent ! N’hésitez pas à poser vos questions à Simon en commentaire, il se fera un plaisir de vous répondre.
Très bien expliqué. Bravo!
Je suis tombée sur votre article en cherchant si il y avait un lien avec la chaleur aussi !
Tous parlent du froid, alors merci pour ces plus amples infos.
Bonjour,
Une perspective intéressante. Est ce que la méthode peut fonctionner si on a été lonhtemps exposé à un stress réel : violences conjugales et donc survie en danger ?
Réponse de Mon Coach Zéro Déchet
Bonjour,
Non, il n’y a pas de contre-indication. À part adapter la puissance des stimulus à votre capacité d’adaptation, qui a peut être pu être mise à mal voire « épuisées » avec ces violences. C’est à vous de le déterminer : apparition de symptômes ? d’un état de fatigue chronique ? etc.
La priorité est de réduire ou de supprimer le stimulus. Ensuite, l’utilisation de ces techniques sera extrêmement intéressante pour quiconque souhaite sortir d’un état d’épuisement, de fatigue chronique et se renforcer.
Simon
Les objets sont faits pour être utilisés.
Les personnes sont faites pour être aimées.
Le monde va mal car on utilise les personnes et on aime les objets.
Emeric, 30 ans, marié et père de deux monstrueuses adorables petites filles, Anna (8 ans) et Rose (3 ans). Voilà pour la présentation générale !
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